Le Parc National de Manu, une réserve de biosphère de l’UNESCO, est l’un des endroits les plus biodiversifiés de la planète. Couvrant 1 716 295 hectares, il s’étend des basses terres amazoniennes (300 m) aux sommets andins (4 000 m), créant une gamme unique d’écosystèmes — des forêts tropicales humides et forêts de nuages aux prairies andines.
Créé en 1973, cette région reculée, sans routes, reste en grande partie intacte par l’impact humain. Souvent appelé le « poumon du monde » en raison de sa vaste production d’oxygène et de son importance écologique, la rivière Manu serpente à travers ses forêts vierges avant de se jeter dans la rivière Madre de Dios.
La présence indigène dans le parc remonte à des siècles, comme en témoignent les ruines incas et pré-incas. Certaines communautés indigènes vivent en isolement volontaire, tandis que d’autres conservent des modes de vie traditionnels. Les légendes de la cité perdue de Paititi continuent de fasciner les chercheurs et les aventuriers, ajoutant au mystère de Manu.
La vaste gamme d’altitudes, de climats et de sols du Parc National de Manu crée une mosaïque riche d’écosystèmes, allant des prairies andines aux forêts de nuages et aux forêts tropicales vierges. Cette diversité soutient environ 2 000 à 5 000 espèces de plantes et plus de 1 000 vertébrés, dont 200 mammifères et 800 oiseaux. Des espèces emblématiques telles que le jaguar, le puma, la loutre géante et le chat des montagnes andin prospèrent ici, aux côtés de 13 espèces de primates et d’innombrables arthropodes, dont 1 300 espèces de papillons.
L’isolement du parc a préservé son extraordinaire biodiversité et son fort endémisme. Son statut de conservation en fait l’une des zones protégées les plus importantes au monde pour la faune. Cependant, des menaces externes telles que l’extraction de gaz et la construction de routes pourraient impacter cet écosystème fragile, soulignant la nécessité d’une gestion responsable.
Manu est depuis longtemps une référence pour la recherche en écologie tropicale, révélant continuellement de nouvelles espèces et approfondissant notre compréhension des écosystèmes forestiers. Son incroyable biodiversité et son abondance en font une véritable merveille naturelle, recelant encore de nombreux secrets à découvrir.
Manu National Park reste l’une des régions les plus intactes de l’Amazonie péruvienne, bénéficiant de son emplacement isolé et de barrières naturelles. La présence de prédateurs au sommet de la chaîne alimentaire, tels que les jaguars, les pumas, les loutres géantes et les aigles harpies, reflète son état vierge, avec peu de signes d’espèces envahissantes.
Le parc fait partie d’un vaste réseau de conservation, comprenant le Parc National Alto Purús et le Sanctuaire National de Megantoni, offrant ainsi une protection supplémentaire. Il est également relié à des corridors écologiques s’étendant dans l’Amazonie brésilienne et bolivienne. L’ensemble du bassin de la rivière Manu est protégé, avec une interférence humaine minimale, limitée aux communautés indigènes dont la présence est en harmonie avec les efforts de conservation.
Cependant, les développements externes posent des risques potentiels, soulignant l’importance de protéger la zone tampon du parc pour maintenir son intégrité écologique.
Le parc national de Manu est resté en grande partie intact grâce à son isolement et à sa protection de longue date. Les efforts de conservation ont commencé en 1968 avec la Réserve Naturelle de Manu, qui a ensuite été officiellement désignée comme parc national en 1973. En 1977, l’UNESCO l’a reconnu comme le cœur d’une réserve de biosphère plus vaste, désormais gérée par le SERNANP sous la tutelle du Ministère de l’Environnement du Pérou.
Le parc est divisé en zones, la plus grande étant la Zone Restreinte, dédiée à la conservation et à la recherche. D’autres zones permettent une utilisation réglementée, notamment pour des activités culturelles et récréatives. La gestion suit un Plan Directeur avec la participation des parties prenantes locales, bien que des lacunes de financement et de ressources subsistent.
Bien que les menaces immédiates soient minimes, les développements d’infrastructures, tels que les routes et l’exploration gazière à proximité du parc, pourraient compromettre son intégrité. La zone tampon joue un rôle crucial dans la préservation de l’avenir de Manu. De plus, le parc protège les communautés indigènes des pressions extérieures, ce qui nécessite des politiques claires pour préserver leur mode de vie.
Comme tous les parcs nationaux du Pérou, le parc national de Manu est géré par le SERNANP (Service National des Aires Naturelles Protégées par l’État).